Poussières

Poussières

Le mur de poussière s’effondre de peu.
Dans ce lopin de terre, je suis devenu frileux.
Il a éteint l’étoile lumineuse de mon âme.
Brûlant l’asphalte de cet infâme macadam

Sur lequel roule encore mon esprit cabossé
Jusqu’à mourir dans l’absence, l’indignité
J’appelle mon juge, celui de ma belle liberté.
Qui, chaque jour, deviens un diable habillé.

Heureux soient les hommes indifférents.
Au chagrin des ruptures, des sentiments
Je suis cet oiseau blessé, sans rancœurs.
Apprenant à naviguer, perdu dans l’erreur

J’ai jeté un SOS, ma bouteille jusqu’à la mer.
En attendant l’espoir d’éclaircir ton mystère
Détestant l’affliction dans laquelle je plonge
Je ne veux plus souffrir, ni passer l’éponge.

Guérisons

Guérisons

Quelque soit les choses de l’univers
Je t’aime à l’infini
D’une amitié folle qui me guéris
Que j’en perds chaque jours tout mes vers

Ton rire si solaire, qui me bouscule
Ton angoisses parfois, une pause une virgule
Toi que j’aime, ton sang qui coule dans mes veines
Que je n’ai plus de mots, jusqu’à à en perdre haleine

Mes rêves solaires

Mes rêves solaires

Il était un soir, un jour, une nuit, un rêve bleu.
Celui qui m’apporte le sourire avec ses yeux.
Ces mots solaires qui ce jour m’accompagne
Ne plus être seul face à cette tramontane

La peur de si mal faire, l’inquiétude qui me gagne
Quand je gravis le haut sommet de la montagne
Chamboulé par ce caractère si fort, si ingénu
Et sa fatigue du vendredi soir, qui l’exténue

L’amitié d’une heure, une semaine, une année
Cette émotion dépasse à présent mon foyer.
Elle enflamme ce bûcher rempli de tout bois.
Qu’aucun pompier n’éteint ce qui flamboie

Elle m’émoustille un peu plus à chaque instant.
Que j’en deviens sourd, muet, aveugle à présent
Ne voulant ni voir, ni entendre ma soudaine raison
Perdu dans mes strophes, mes rimes, mes sensations

La parenthèse

La parenthèse

Toi, qui aimes la vie, assumant les défis
Ralentis par la boue crachée à ton visage
Tu honnis ceux qui te vitupèrent, mon amie.
Toi, qui aimes le silence, qui est si sage

Épris par ce nouvel amour que tu adules
Ton âme est éprise, l’horloge est ralentie.
Au plus haut sommet de l’aiguille du midi
Une parenthèse, un sursis, une virgule

L’existence bouleversée par tous ses mots
Ceux qu’il te susurre, ceux qui te rassurent
Dans ce voyage défilant à toute allure
Perdu, souvent, au fond de ce hameau

Où ta censure personnelle est quotidienne
Ta souffrance d’un jour constamment niée
Tes blessures sont à présent altérées.
Toi, mon amie, ma danseuse, ma physicienne

L’absent

L’absent

Je penses à lui, l’absence me pèse
Une réaction, un mot, parfois un malaise
Mon coeur est à la porte de ses émotions
Requérant toujours un peu de son attention

Portant dans mes pensées un seul espoir
Celui de connaître son âme, de le recevoir
Dans mon esprit si troublée par son être
Que tout mes maux viennent à apparaître

Mon amour est tel qu’à présent je suffoque
Quand ses paroles dépassent mon époque
La peur envahit l’ensemble de ma chair
Ma vue devient trouble, je vois si peu clair

L’île déserte

L’île déserte

Poser mes yeux sur le rivage, fréquenter cette plage
Où seul, je suis étendu, un drap blanc sur mon visage
Qui éclipse les larmes joyeuses de mon âme de la nuit
Et anime le matin une éclaircie, ce jour où je m’ennuie

Les frontières de mon île sont irréelles, si chimériques
En plein onirisme, enthousiaste dans ce chemin unique
Je viens à la rencontre de ton intelligence, qui m’instruit
Avec la peur des mots qui certaine fois m’ont détruit

Mon esprit de saltimbanque se réfugie dans ton univers
Pour expliquer tantôt tes sourires et grands mystères
Mes complaintes croupissent dans ton silence intérieur
Tes plus grands bonheurs me laissent souvent songeur

Je m’abrites dans ce paradis imperméable à la violence
Et t’enfermes dans mon coeur à chacune de tes absences
En étant privés de tes mots, je suis en peine, en sursis
Avec la peur d’éteindre définitivement ta flamme, mon amie

Aimer à l’imparfait

Aimer à l’imparfait

Conjuguer le verbe aimer, conjuguer l’imparfait
Sur les chemins tourmentés de nos amitiés.
Inverser la solitude qui nous envahit parfois
Remplacer l’incertitude, souvent l’embarras.

Aimer l’homme qui te rends si dingue si folle
Tisser ton bonheur du jour, prendre ton envol.
Faire abstraction de ton passé si douloureux
Assumer la vie, ton quotidien bien heureux.

Aimer ses mots, ce printemps qui réveille
Pour chaque nuit oublier ton sommeil.
Être vaillante, poser ensemble vos mains
Pour, peut être, animer votre futur destin.

Aimer et partager ta joie, ton rire solaire
Ouvrir ton cœur, partager tes mystères.
Sans oublier les amitiés qui règnent au-delà
Ni perdre de vue les imparfaits qui t’aiment déjà.

Les étoiles

Les étoiles

J’ai rejoins les étoiles, celle de mon nouvel univers
Tout mes nouveaux espoirs sont permis par l’hiver
Les lacs glacés du Morvan deviennent fleuves d’été
L’atmosphère gelée s’est soudainement réchauffée

J’ai vécu avec ce plus beau diamant en or
Je l’ai choyé tout les jours comme un trésor
L’orage s’arrête aux confins de la maison
J’ai tout perdu, je me suis fais une raison

J’ai rejoins les étoiles, mon dernier univers
La folie de la vie, mes rêves écroulés à terre
Moi, dans ce nuage de pluie torrentielles
Mes mains, mon corps, l’effort sacrificiel

Mon âme brûle sur les routes d’asphalte
J’agis, je vis la nuit comme un automate
Chaque mot de plus est un nouvel incendie
La chaleur du foyer est devenu mon ennemi

Le château

Le château

J’ai déshabillé les tuiles de ce château chancelant
Avant qu’il ne s’effondre, maintenant, à tout instant.
J’ai tapé ce mur porteur, les fondations de l’architecte
L’immeuble s’est écroulé soudainement de façon suspecte.

Je reconstruis toutes les petites briques, maintenant, une à une.
Un périmètre de sécurité sur les ruines de ma vie d’infortune.
Le maître d’œuvre accourt après moi avec son plan déchiré
Lisant avec amertume et désolation mes notes impayées.

Je le regarde comme le chef des travaux des mal-aimés.
Interpellé par ma détresse soudaine, il m’a rasséréné
Contactant l’ensemble des mes nouveaux débiteurs
Pour tenter de négocier, d’esquiver nos malheurs

La mélancolie s’est emparée de mon cœur si sensible
Je saigne abandonnement, ma douleur est indicible
Il ne reste plus que ce vide en haut de la montagne
Pour sauter avec ces nuages de pluie qui m’accompagnent.

Angoisses

Angoisses

Angoisses d’un monde qui change
Je rêve du paradis des archanges
Matin, midi et soir sont souffrances
Je ne vis plus, je suis en errance

A chaque seconde une nouvelle crise
De cette angoisse qui me méprise
J’étouffe a chacun de mes longs réveils.
Mon corps si sournois et sans sommeil.

J’ai perdu mes joies, je suis en carence
Recherchant des illusions de romance
Fuir les réalités qui encombrent l’esprit
Goûter ces plats édulcorés du midi

Oser avancer maintenant, ne plus trembler
Penser à soi a chaque instant et aimer
Sans jamais s’arrêter, renier ses sentiments
Aimer a tout moment , aimer profondément

Le dessein

Le dessein

Le coup de crayon sous ce ciel si triste
Le plaisir de lire ce visage mélancolique.
Qui cherche, balbutie, s’émoustille parfois
Pour cacher ses peines, ses déceptions ses joies

Cette gomme efface certaines fois le passé
Afin d’écrire l’heureux futur de notre amitié
Pour faire jouir ce cœur servile qui saigne
Et garder la tendresse que l’on blasphème

Mes sentiments rejetés, l’opprobre m’envahit
Relégué dans le caniveau, la tristesse me saisit
Je m’approche de toi, de cette beauté si frêle
Et t’enlace maintenant de mon affection naturelle

Egaré, implorant le ciel de vouloir me pardonner
D’aimer si fort, sans retenue, je suis désarçonné
Je frissonne, la peur me submerge au quotidien
Ma raison s’échappe maintenant chaque matin

La Montagne

La Montagne

Il y a des jours où tout est perdu
Des jours, où mon étoile est venue
Aimer la vie, chaque minute, la nuit
Je dors sur mes trésors mon amie.

La fête au village est maintenant terminée
Les quetzal chantent à tue tête tout l’été
Dans le ciel, près de cet avion qui s’éloigne
Près du pilote, qui s’écrase en montagne.

Les passagers sont secourus sous le givre
Par les pompiers de l’amitié qui te poursuivent
Eteignant l’incendie de la jalousie du jour
Colmatant les braises, les failles de l’amour.

Je suis à bout, l’oxygène me manque tant
Je crie l’amour du peu de voix existant
Pour effacer la colère qui monte l’échafaud
Je descends sans armes pour monter l’assaut.

Confidences

Confidences

Un rire éclate à l’hôtel des mots nouveaux
Dans le salon où s’animent les tourtereaux
Echangeant ces confidences de velours
Ces lourds secrets, sans fards, sans détours

Notre liaison quotidienne est devenue dévotion.
Mes paroles s’enchainent avec vive passion.
Traçant, ensemble, cette route, la vie, ce chemin
Mon émotion, la chaleur de nos mots en commun

Un feu d’artifice quotidien aux couleurs primevères
Tiré dans ce champs perdu aux mille lumières
Egaie mon âme, fortifie le présent, colore le futur
Pour ne plus souffrir de toutes ces fragiles ruptures

Je t’aime la vie, mon amour, mon hirondelle
Je vis chaque instant sous cette ombrelle
Qui me protège de ce tonnerre en approche
Et m’éloigne des coups qui me cabosse.

Le bonheur de vivre

Le bonheur de vivre

Hymne d’amour, quotidien des joies
Loin de la maison, mon corps en émoi
Près de l’escalier, proche de la vérité
Le bonheur de vivre, d’aimer, d’exister

Le froid polaire de ce si rude hiver
Me rappelle turpitudes et mystères
De ces soirées joyeuses d’ivresse
Où chacun apporte ses richesses

Je ris, trompant cet interminable ennui
En attendant ce corps frêle et attendris
Je reçois un don divin, la providence
Veillant ton bonheur, admirant ton absence

Le soupir final s’est vainement dissipé
Soudain, mon verbe, ma voix, s’est animé
Persiflant chaque jour sans crier gare
Vos yeux écarquillés, l’air hagard

Joie de vivre

Joie de vivre

Joie de l’avenir, prude et incertain
Se réveiller, croire en soi chaque matin
Oser, avancer, contourner les échecs
Être l’Homme du jour qui se respecte

Ecrire une ode à ma flamme olympique
Dans cette période fragile, hémorragique
Crier cet épigramme sur la place de grève
Attendre les courts moment de trêves

Exprimer sa noble quiétude, son ataraxie
Se retrouver jour et nuit, rue du Paradis
Ne jamais subir le feu de la Géhenne
Briser la belle et fragile porcelaine.

L’espace d’un instant, le soleil brûle
L’incendie des sentiments qui m’accule
J’inocule maintenant toutes mes émotions
Mon amitié, Mon amour, ma dévotion

Sommeil

Sommeil

Dédié à C et à celles et ceux qui luttent.

A l’approche de cette heure, tu abdiques
Tu t’assoupis et perds parfois ton lexique
Luttant contre l’abandon de ton corps
Qui s’échappe, peu à peu, sans remords

A travers cette comète, ton regard s’illumine
Tes mots parcellaires d’autrefois que j’imagine
Me laissait songeur, dans un nuage, dubitatif
Souvent sans voix, sans chimie, sans réactif

Aimant la tentation de te faire une plaidoirie
D’ester en justice pour me mettre à l’abris
Tu résistes à mon verbe, mes défenses joviales
À ma main tendue derrière ce barreau carcéral

Tu t’éloignes sur ce bateau qui vogue à vue
M’appelant parfois « mon petit ingénu »
Toi, cette âme sensible au sommeil secret
Faisant fleurir sur terre ces jolis coquerets

Sirène

Sirène

Sirène de joie,tes pas légers sur mon chemin
Chaque vague submerge ton si joli destin
Évitant de recevoir la noyade des opprimées
Nageant dans l’eau de cet océan oppressé

Toujours une ou deux palmes en dehors
Pour éviter de couler ton infini trésor
Pour supporter ces boulets qui t’assomment
Et entendre tes pulsations tel un métronome

Capturée par ces pêcheurs d’un autre temps
Enfermée dans ces filets depuis si longtemps
Martyrisée par l’oubli de famille qui te guettes
Perdue dans ces sentiments que tu regrettes

Assommée par l’étendue de ton désespoir
Tu hisses au fronton un drapeau presque noir
Que je recouvre de ce linge blanc du futur
Tu glisses à chaque fois sur ces jours heureux

Aux portes du pouvoir

Aux portes du pouvoir

Ce petit pouvoir si sournois et vivace
La vivacité tudesque qui nous agace
Les mots couverts d’humour qui blessent
Cette  éminence grise qui vous rabaisse

Pressant le pas près de la porte, sans crier gare
Il épie parfois vos mains qui souvent s’égarent
Avec cet oeil de lynx qui vous étouffe de silence
Et vous fait penser que son désir est une urgence

Il fredonne le refrain de cet insupportable bonheur
Et tourne à toute heure cette poignée du malheur
Il règne d’une main de maître sur son territoire
Bientôt seul aux portes d’un soudain pouvoir

Clavardant à l’abris de tous les regards
Il déblatére quelques mots l’air hagard
Sous cet air insolent et ignare il vitupère
Il accouche de jolies phrases, quel mystère !

Le temps des fleurs

Le temps des fleurs

Toi petite fleur de mon dernier espoir
Brûlante sous ce soleil indien du soir
Fanée à chaque début de la nuit
A la rosée du matin tu m’éblouis

Caressant tes si douces pétales
Joyeuses, aimantes qui détalent
Arrosant doucement ma belle pétunia
Qui effleure mon âme ici ou là-bas

Le jardin secret est maintenant à l’abri
J’ai garnis trois fleurs, ce sont les amies
De toute ma vie, ma plus belle espérance
Mes plus beaux souvenirs, mes expériences

Entretenir ma serre si belle et régulière
Aimer vos mots et paroles si singulières
Cultiver vos si long silences qui m’oppresse
Prendre note , écrire des mots en détresse

La douleur

La douleur

Si fragile, brève et succincte, ma peine
Elle traverse mon âme, me met en haleine
Mes douleurs s’illuminent de toutes parts
Les couleurs transformées en noir barbare

Ce nerf opprimé enflamme mon malheur
J’agonise en conduisant ce petit tracteur
Celui qui, lentement, achemine mon corps
Et enterre à petit feu mes grands trésors

Je rêve d’être ce lion rugissant dans la nuit
D’être ce coursier inerte , retrouvé sans vie
Je me réveille enfin de ce joli cauchemar
Actif, agacé par tout ce tintamarre

Mes maux sont la souffrance du quotidien
De millions d’êtres au chagrin du matin
Au loin ,la fine lumière du phare d’Oleron
Éclaire notre existence périlleuse sur le pont

La déroute

La déroute

Surmonter dix huit ans, oublier ton errance
Ne plus comprendre, souffrir de tes mots
Attendre le jour ton ombre, la nuit un sursaut
Le passé dans le miroir, le futur qui avance

Ton bonjour matinal était une joie d’antan
Un symptôme du passé joyeux que tu fusille
La déroute d’une belle amitié qui vacille
L’espoir non avenue d’être un confident

Le verre s’est brisé en mille morceau d’étoile
Ne comprenant plus ce lien qui nous unit
Au bord du précipice rien ne m’émeut je fuis
J’ai repêché l’amitié dans ce profond canal

Apprendre à aimer nos si grandes différence
Qui semblent nous échapper peu à peu
Et font mourir notre relation à petit feu
Perdant à tout jamais cette unique présence

Mille sentiers

Mille sentiers

Ce parcours, ce chemin si ardu
Essoufflé, gravissant cette raide pente
Comme un écureuil libre et perdu
Fixant un cap, une nouvelle attente

Empruntant ces mille sentiers arides
Enfonçant ma voute sur ces cailloux
Je me jette, je me lance dans le vide
Pour attraper ce bonheur sous écrou

Cette immense passion brille à nouveau
J’abroge toutes les lois de ma souffrance
J’appuie sur le bouton qui efface les défauts
La chaleur de la fête annule ma défiance

Explore la vie et trompe maintenant l’ennui
Pour remplir ton âme de ce soleil brulant
Penses à ces heures, où tout est un défi
Oublie ton si mauvais passé, maintenant

L’amitié retrouvée

L’amitié retrouvée

Dix ans de tumultes à vivre dans l’ignorance
À regretter le passé et toute ton absence
L’attente de cette nuit, cette heure, ce jour
Où tu ferais ton apparition ton grand retour.

Le temps qui court dans ce wagon qui s’égare
J’ai vu ce si long message, d’un air hagard
Mon coeur a tant crié ce jour la que je l’aime
Tu est revenue dans ce fleuve commun ma sirène

J’ai tant pleuré les jours où tu es partie, ma belle
Ce moment du délit, ce poignard de criminelle
Qui a piétiné le restant de notre si belle amitié
J’étais seul, perdu, dans ce silence non préparé

Tes monosyllabes avaient disparues sous la mer
Il ne restait que ces jolis souvenirs d’avant hier
Ceux qui ont traversés mon désert de solitude
Durant cette éclipse de dix ans, quelle inquiétude !

La houle

La houle

Ce jour où tout est si pénible et dramatique
Où tout te semble un baroud d’honneur à la vie
Souviens toi que toutes nos amitiés n’abdiquent
Tu n’est point orpheline face aux insidieuses maladies

Tu es la passagère de ce bateau sans capitaine
A bord, tes matelots réforment ton embarcation
Pour conjurer à chaque moment toutes tes peines
Vaillants, ils poursuivent leurs intenses missions

Perdue, au loin, inquiète, observant la fureur de la houle
Tu t’accroches, manquant de trébucher par dessus bord
Te repêchant juste à temps avant que tu ne t’écroules
Le calme revient, nous t’accompagnons jusqu’à bâbord

L’assistance est maintenant requise, les secours arrivent
Afin de nous ramener, de pied ferme, sur cette belle terre
Qui nous remplis de bonheur, mon amie, mon émotive
La chaleur de nos âmes est toujours un si grand mystère

La traversée du desert

La traversée du desert

Dans cette traversée du désert
Il existe cette vie si solaire
Ce petit parfum de primevère
Qui adoucis mon pyjama d’hiver

Je suis en haut de la passerelle
Mon cerveau est de couleur gris ciel
Des gouttes d’acide ruissellent
Dans ce fleuve tranquille et naturel

Ces yeux bleus qui plongent dans l’abîme
Écorchent le reste de la cime
Je m’éclipse à présent, plus un signe
Je m’enfuis aux travers des vignes.

Ce brouillard m’aveugle précocement
Je trace ce nouveau chemin précisément
Sortant sur la route, fuguant du rang
Ne rien espérer, observer si longtemps

Dix ans

Dix ans

Dix ans de tumultes à vivre dans l’ignorance
À regretter le passé et toute ton absence
L’attente de cette nuit, cette heure, ce jour
Où tu ferais ton apparition ton grand retour.

Le temps qui court dans ce wagon qui s’égare
J’ai vu ce si long message, d’un air hagard
Mon coeur a tant crié ce jour la que je t’aime
Tu est revenue dans ce fleuve commun ma sirène

J’ai tant pleuré les jours où tu es partie, ma belle
Ce moment du délit, ce poignard de criminelle
Qui a piétiné le restant de notre si belle amitié
J’étais seul, perdu, dans ce silence non préparé

Tes monosyllabes avaient disparues sous la mer
Il ne restait que ces jolis souvenirs d’avant hier
Ceux qui ont traversés mon désert de solitude
Durant cette éclipse de dix ans, quelle inquiétude !

Les démons du passé

Les démons du passé

Ces démons présents au premier souffle du matin
M’apporte souvent un lot d’amertume et de chagrin
Je nage dans ces eaux si froides près de la banquise
Noyant toutes mes douleurs, sous cette si belle bise

Des kilomètres séparent notre montagne commune
Je suis ce skieur dont le journal se fait la une
Prêt à combattre afin d’effacer ce passé de défaite
Afin que chaque jour soit celui d’une grande fête

Le boxeur est dans l’arène, prêt à prendre les coups
A esquiver à droite, à gauche, à tendre la joue
Donnant le spectacle d’une vaine hoplomachie
Où aucun gagnant n’existe, quelle tristesse, quel ennui

Le juge et l’arbitre sont devenus de véritable amis
S’aimant sans relâche, unis, maintenant par l’esprit
Attentifs aux désirs si singulier de son prochain
Afin d’unir toutes nos adorables fantaisies de demain

Équilibre Précaire

Équilibre Précaire

L’amitié, cet amour de justice, si précaire
Les gouttes d’eau qui ruissellent, quel mystère
Nos mains ouvertes, tremblantes et tendues
Joignent nos coeurs si faibles ma petite ingénue

L’innocence de notre passé s’est peu à peu éteint
Je me suis levé ce matin, pétris d’un certain chagrin
J’ai déversé mes si belles larmes dans ton océan
Tu as reçue une ondée de tristesse en m’écoutant

Semant nos embuches dans ces routes sinueuses
Mon coeur a fléchi sous cette terre visqueuse
Ma raison, mon esprit, ignorait cette lourde vérité
Sacrifiant mon idéal, la réalité de notre tendre amitié

Ce corps-à-corps était si physiquement présent
Que je rêvais de cet idéal du passé, maintenant
J’ai trébuché dans ce grand escalier de l’enfer
Je suis revenu aux démons qui m’habille cet hiver

La vague bleu

La vague bleu

Les vagues bleues traversent mon océan
Tout les jours, je t’aime, comme avant
Je suis là dans ta vie, tes peines, tes joies
Tes mots, tes mains, me mettent en émoi

Ma renaissance, l’espoir de ce si bel avenir
Tes paupières s’illuminent comme ton sourire
Je te retrouve ma fée, durant cette lueur d’été
Le soir venu, je présente mon soleil à ton couché

Cet amour apaise mes si belles et uniques craintes
De cette peur de te perdre maintenant, qui m’éreinte
Ce frisson unique de toutes ces premières fois
Cet orage d’amour qui éclate dans nos bras

J’arrache les bleuets perchées dans la montagne
J’effleure sa peau, son corps qui m’accompagne
Je plante cet hibiscus pour le prochain printemps
Attendant son apparition soudaine, dans le vent
Colère

Colère

La colère, toujours passagère, mauvaise conseillère
Celle qui amène la démesure, l’amertume, la misère
Qui t’attrape, exhume tes peurs, suspend tes sanglots
Échoue dans ton coeur et agresse à présent ta peau

Elle me guette à toute heure, à tous les instants
Je conserve mes mots, mon revolver à présent
Chargé, munis de quelques balles à blanc
Prêt à tirer en l’air, pour disperser les outrageants

Les mots sont courts, la sincérité est amère,
Face à toutes les tractations, les trahisons d’hier
Ces gestes, qui, parfois vous poignarde à nouveau l’âme
Agrémentés de paroles qui blessent et vous diffament.

Condamnant les plus grand excès, les félonies du jour
J’abats mes dernières cartes, celle de la vie, de l’amour
Attrapant le rare oxygène restant du septième ciel
Je suffoque, mes cris explosent maintenant au pluriel