les mots et les maux
Le silence de ces maux qui me pèsent
Ces mots que j’observe et me perdent
Je n’entends plus ces palabres fleuris
J’ai perdu mon verbe au goût d’anis
Je vois maintenant un joyeux trou noir
Je me noie dans le bruit du désespoir
Faisant couler les flotteurs de ce très gros bateau
Regardant chavirer au loin ce joli paquebot
Je n’oublie pas cette plage abandonnée
Où s’échouent coquillages et crustacés
J’ai la rage au cœur et au corps
Je suis toujours là, dans l’effort.
Mon orage intérieur a soudainement éclaté
La pluie s’est transformée en torrent d’été
Accroché aux branches, j’ai résisté
Je suis tombé, englouti sous la marée