Complices du temps
Si aimer est un crime, nous sommes innocents
Les complices, d’un jour, d’un autre temps
Si l’on me met les menottes de l’amitié
Je ne veux plus défaire mes mains liées.
Que le gardien de notre prison me ramène
Dans nos geôles communes de Sainte-Hélène
Me condamne à lire tes mots à perpétuité
Qu’enfin, je me nourrisse encore de ton amitié
Et que l’écrou nous emmène jusqu’à la mort
Qu’on puisse observer avec nos yeux le trésor
Celui de notre vingtaine d’années écoulée
Qui nous rappellent souvent nos tendres soirées.
Mourir avec ton amitié, incarcérée dans l’au-delà
J’emmène mes peines d’amour au trépas.
Chez nous, le soleil couchant s’attarde.
Les nuages disparaissent quand je divague.