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Month: novembre 2022

Aux portes du pouvoir

Aux portes du pouvoir

Ce petit pouvoir si sournois et vivace
La vivacité tudesque qui nous agace
Les mots couverts d’humour qui blessent
Cette  éminence grise qui vous rabaisse

Pressant le pas près de la porte, sans crier gare
Il épie parfois vos mains qui souvent s’égarent
Avec cet oeil de lynx qui vous étouffe de silence
Et vous fait penser que son désir est une urgence

Il fredonne le refrain de cet insupportable bonheur
Et tourne à toute heure cette poignée du malheur
Il règne d’une main de maître sur son territoire
Bientôt seul aux portes d’un soudain pouvoir

Clavardant à l’abris de tous les regards
Il déblatére quelques mots l’air hagard
Sous cet air insolent et ignare il vitupère
Il accouche de jolies phrases, quel mystère !

Le temps des fleurs

Le temps des fleurs

Toi petite fleur de mon dernier espoir
Brûlante sous ce soleil indien du soir
Fanée à chaque début de la nuit
A la rosée du matin tu m’éblouis

Caressant tes si douces pétales
Joyeuses, aimantes qui détalent
Arrosant doucement ma belle pétunia
Qui effleure mon âme ici ou là-bas

Le jardin secret est maintenant à l’abri
J’ai garnis trois fleurs, ce sont les amies
De toute ma vie, ma plus belle espérance
Mes plus beaux souvenirs, mes expériences

Entretenir ma serre si belle et régulière
Aimer vos mots et paroles si singulières
Cultiver vos si long silences qui m’oppresse
Prendre note , écrire des mots en détresse

La douleur

La douleur

Si fragile, brève et succincte, ma peine
Elle traverse mon âme, me met en haleine
Mes douleurs s’illuminent de toutes parts
Les couleurs transformées en noir barbare

Ce nerf opprimé enflamme mon malheur
J’agonise en conduisant ce petit tracteur
Celui qui, lentement, achemine mon corps
Et enterre à petit feu mes grands trésors

Je rêve d’être ce lion rugissant dans la nuit
D’être ce coursier inerte , retrouvé sans vie
Je me réveille enfin de ce joli cauchemar
Actif, agacé par tout ce tintamarre

Mes maux sont la souffrance du quotidien
De millions d’êtres au chagrin du matin
Au loin ,la fine lumière du phare d’Oleron
Éclaire notre existence périlleuse sur le pont

La déroute

La déroute

Surmonter dix huit ans, oublier ton errance
Ne plus comprendre, souffrir de tes mots
Attendre le jour ton ombre, la nuit un sursaut
Le passé dans le miroir, le futur qui avance

Ton bonjour matinal était une joie d’antan
Un symptôme du passé joyeux que tu fusille
La déroute d’une belle amitié qui vacille
L’espoir non avenue d’être un confident

Le verre s’est brisé en mille morceau d’étoile
Ne comprenant plus ce lien qui nous unit
Au bord du précipice rien ne m’émeut je fuis
J’ai repêché l’amitié dans ce profond canal

Apprendre à aimer nos si grandes différence
Qui semblent nous échapper peu à peu
Et font mourir notre relation à petit feu
Perdant à tout jamais cette unique présence

Mille sentiers

Mille sentiers

Ce parcours, ce chemin si ardu
Essoufflé, gravissant cette raide pente
Comme un écureuil libre et perdu
Fixant un cap, une nouvelle attente

Empruntant ces mille sentiers arides
Enfonçant ma voute sur ces cailloux
Je me jette, je me lance dans le vide
Pour attraper ce bonheur sous écrou

Cette immense passion brille à nouveau
J’abroge toutes les lois de ma souffrance
J’appuie sur le bouton qui efface les défauts
La chaleur de la fête annule ma défiance

Explore la vie et trompe maintenant l’ennui
Pour remplir ton âme de ce soleil brulant
Penses à ces heures, où tout est un défi
Oublie ton si mauvais passé, maintenant

L’amitié retrouvée

L’amitié retrouvée

Dix ans de tumultes à vivre dans l’ignorance
À regretter le passé et toute ton absence
L’attente de cette nuit, cette heure, ce jour
Où tu ferais ton apparition ton grand retour.

Le temps qui court dans ce wagon qui s’égare
J’ai vu ce si long message, d’un air hagard
Mon coeur a tant crié ce jour la que je l’aime
Tu est revenue dans ce fleuve commun ma sirène

J’ai tant pleuré les jours où tu es partie, ma belle
Ce moment du délit, ce poignard de criminelle
Qui a piétiné le restant de notre si belle amitié
J’étais seul, perdu, dans ce silence non préparé

Tes monosyllabes avaient disparues sous la mer
Il ne restait que ces jolis souvenirs d’avant hier
Ceux qui ont traversés mon désert de solitude
Durant cette éclipse de dix ans, quelle inquiétude !