La déroute
Surmonter dix huit ans, oublier ton errance
Ne plus comprendre, souffrir de tes mots
Attendre le jour ton ombre, la nuit un sursaut
Le passé dans le miroir, le futur qui avance
Ton bonjour matinal était une joie d’antan
Un symptôme du passé joyeux que tu fusille
La déroute d’une belle amitié qui vacille
L’espoir non avenue d’être un confident
Le verre s’est brisé en mille morceau d’étoile
Ne comprenant plus ce lien qui nous unit
Au bord du précipice rien ne m’émeut je fuis
J’ai repêché l’amitié dans ce profond canal
Apprendre à aimer nos si grandes différence
Qui semblent nous échapper peu à peu
Et font mourir notre relation à petit feu
Perdant à tout jamais cette unique présence