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Month: janvier 2023

Le château

Le château

J’ai déshabillé les tuiles de ce château chancelant
Avant qu’il ne s’effondre, maintenant, à tout instant.
J’ai tapé ce mur porteur, les fondations de l’architecte
L’immeuble s’est écroulé soudainement de façon suspecte.

Je reconstruis toutes les petites briques, maintenant, une à une.
Un périmètre de sécurité sur les ruines de ma vie d’infortune.
Le maître d’œuvre accourt après moi avec son plan déchiré
Lisant avec amertume et désolation mes notes impayées.

Je le regarde comme le chef des travaux des mal-aimés.
Interpellé par ma détresse soudaine, il m’a rasséréné
Contactant l’ensemble des mes nouveaux débiteurs
Pour tenter de négocier, d’esquiver nos malheurs

La mélancolie s’est emparée de mon cœur si sensible
Je saigne abandonnement, ma douleur est indicible
Il ne reste plus que ce vide en haut de la montagne
Pour sauter avec ces nuages de pluie qui m’accompagnent.

Angoisses

Angoisses

Angoisses d’un monde qui change
Je rêve du paradis des archanges
Matin, midi et soir sont souffrances
Je ne vis plus, je suis en errance

A chaque seconde une nouvelle crise
De cette angoisse qui me méprise
J’étouffe a chacun de mes longs réveils.
Mon corps si sournois et sans sommeil.

J’ai perdu mes joies, je suis en carence
Recherchant des illusions de romance
Fuir les réalités qui encombrent l’esprit
Goûter ces plats édulcorés du midi

Oser avancer maintenant, ne plus trembler
Penser à soi a chaque instant et aimer
Sans jamais s’arrêter, renier ses sentiments
Aimer a tout moment , aimer profondément

Le dessein

Le dessein

Le coup de crayon sous ce ciel si triste
Le plaisir de lire ce visage mélancolique.
Qui cherche, balbutie, s’émoustille parfois
Pour cacher ses peines, ses déceptions ses joies

Cette gomme efface certaines fois le passé
Afin d’écrire l’heureux futur de notre amitié
Pour faire jouir ce cœur servile qui saigne
Et garder la tendresse que l’on blasphème

Mes sentiments rejetés, l’opprobre m’envahit
Relégué dans le caniveau, la tristesse me saisit
Je m’approche de toi, de cette beauté si frêle
Et t’enlace maintenant de mon affection naturelle

Egaré, implorant le ciel de vouloir me pardonner
D’aimer si fort, sans retenue, je suis désarçonné
Je frissonne, la peur me submerge au quotidien
Ma raison s’échappe maintenant chaque matin

La Montagne

La Montagne

Il y a des jours où tout est perdu
Des jours, où mon étoile est venue
Aimer la vie, chaque minute, la nuit
Je dors sur mes trésors mon amie.

La fête au village est maintenant terminée
Les quetzal chantent à tue tête tout l’été
Dans le ciel, près de cet avion qui s’éloigne
Près du pilote, qui s’écrase en montagne.

Les passagers sont secourus sous le givre
Par les pompiers de l’amitié qui te poursuivent
Eteignant l’incendie de la jalousie du jour
Colmatant les braises, les failles de l’amour.

Je suis à bout, l’oxygène me manque tant
Je crie l’amour du peu de voix existant
Pour effacer la colère qui monte l’échafaud
Je descends sans armes pour monter l’assaut.