Le château
J’ai déshabillé les tuiles de ce château chancelant
Avant qu’il ne s’effondre, maintenant, à tout instant.
J’ai tapé ce mur porteur, les fondations de l’architecte
L’immeuble s’est écroulé soudainement de façon suspecte.
Je reconstruis toutes les petites briques, maintenant, une à une.
Un périmètre de sécurité sur les ruines de ma vie d’infortune.
Le maître d’œuvre accourt après moi avec son plan déchiré
Lisant avec amertume et désolation mes notes impayées.
Je le regarde comme le chef des travaux des mal-aimés.
Interpellé par ma détresse soudaine, il m’a rasséréné
Contactant l’ensemble des mes nouveaux débiteurs
Pour tenter de négocier, d’esquiver nos malheurs
La mélancolie s’est emparée de mon cœur si sensible
Je saigne abandonnement, ma douleur est indicible
Il ne reste plus que ce vide en haut de la montagne
Pour sauter avec ces nuages de pluie qui m’accompagnent.