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Month: octobre 2022

La houle

La houle

Ce jour où tout est si pénible et dramatique
Où tout te semble un baroud d’honneur à la vie
Souviens toi que toutes nos amitiés n’abdiquent
Tu n’est point orpheline face aux insidieuses maladies

Tu es la passagère de ce bateau sans capitaine
A bord, tes matelots réforment ton embarcation
Pour conjurer à chaque moment toutes tes peines
Vaillants, ils poursuivent leurs intenses missions

Perdue, au loin, inquiète, observant la fureur de la houle
Tu t’accroches, manquant de trébucher par dessus bord
Te repêchant juste à temps avant que tu ne t’écroules
Le calme revient, nous t’accompagnons jusqu’à bâbord

L’assistance est maintenant requise, les secours arrivent
Afin de nous ramener, de pied ferme, sur cette belle terre
Qui nous remplis de bonheur, mon amie, mon émotive
La chaleur de nos âmes est toujours un si grand mystère

La traversée du desert

La traversée du desert

Dans cette traversée du désert
Il existe cette vie si solaire
Ce petit parfum de primevère
Qui adoucis mon pyjama d’hiver

Je suis en haut de la passerelle
Mon cerveau est de couleur gris ciel
Des gouttes d’acide ruissellent
Dans ce fleuve tranquille et naturel

Ces yeux bleus qui plongent dans l’abîme
Écorchent le reste de la cime
Je m’éclipse à présent, plus un signe
Je m’enfuis aux travers des vignes.

Ce brouillard m’aveugle précocement
Je trace ce nouveau chemin précisément
Sortant sur la route, fuguant du rang
Ne rien espérer, observer si longtemps

Dix ans

Dix ans

Dix ans de tumultes à vivre dans l’ignorance
À regretter le passé et toute ton absence
L’attente de cette nuit, cette heure, ce jour
Où tu ferais ton apparition ton grand retour.

Le temps qui court dans ce wagon qui s’égare
J’ai vu ce si long message, d’un air hagard
Mon coeur a tant crié ce jour la que je t’aime
Tu est revenue dans ce fleuve commun ma sirène

J’ai tant pleuré les jours où tu es partie, ma belle
Ce moment du délit, ce poignard de criminelle
Qui a piétiné le restant de notre si belle amitié
J’étais seul, perdu, dans ce silence non préparé

Tes monosyllabes avaient disparues sous la mer
Il ne restait que ces jolis souvenirs d’avant hier
Ceux qui ont traversés mon désert de solitude
Durant cette éclipse de dix ans, quelle inquiétude !

Les démons du passé

Les démons du passé

Ces démons présents au premier souffle du matin
M’apporte souvent un lot d’amertume et de chagrin
Je nage dans ces eaux si froides près de la banquise
Noyant toutes mes douleurs, sous cette si belle bise

Des kilomètres séparent notre montagne commune
Je suis ce skieur dont le journal se fait la une
Prêt à combattre afin d’effacer ce passé de défaite
Afin que chaque jour soit celui d’une grande fête

Le boxeur est dans l’arène, prêt à prendre les coups
A esquiver à droite, à gauche, à tendre la joue
Donnant le spectacle d’une vaine hoplomachie
Où aucun gagnant n’existe, quelle tristesse, quel ennui

Le juge et l’arbitre sont devenus de véritable amis
S’aimant sans relâche, unis, maintenant par l’esprit
Attentifs aux désirs si singulier de son prochain
Afin d’unir toutes nos adorables fantaisies de demain

Équilibre Précaire

Équilibre Précaire

L’amitié, cet amour de justice, si précaire
Les gouttes d’eau qui ruissellent, quel mystère
Nos mains ouvertes, tremblantes et tendues
Joignent nos coeurs si faibles ma petite ingénue

L’innocence de notre passé s’est peu à peu éteint
Je me suis levé ce matin, pétris d’un certain chagrin
J’ai déversé mes si belles larmes dans ton océan
Tu as reçue une ondée de tristesse en m’écoutant

Semant nos embuches dans ces routes sinueuses
Mon coeur a fléchi sous cette terre visqueuse
Ma raison, mon esprit, ignorait cette lourde vérité
Sacrifiant mon idéal, la réalité de notre tendre amitié

Ce corps-à-corps était si physiquement présent
Que je rêvais de cet idéal du passé, maintenant
J’ai trébuché dans ce grand escalier de l’enfer
Je suis revenu aux démons qui m’habille cet hiver

La vague bleu

La vague bleu

Les vagues bleues traversent mon océan
Tout les jours, je t’aime, comme avant
Je suis là dans ta vie, tes peines, tes joies
Tes mots, tes mains, me mettent en émoi

Ma renaissance, l’espoir de ce si bel avenir
Tes paupières s’illuminent comme ton sourire
Je te retrouve ma fée, durant cette lueur d’été
Le soir venu, je présente mon soleil à ton couché

Cet amour apaise mes si belles et uniques craintes
De cette peur de te perdre maintenant, qui m’éreinte
Ce frisson unique de toutes ces premières fois
Cet orage d’amour qui éclate dans nos bras

J’arrache les bleuets perchées dans la montagne
J’effleure sa peau, son corps qui m’accompagne
Je plante cet hibiscus pour le prochain printemps
Attendant son apparition soudaine, dans le vent
Colère

Colère

La colère, toujours passagère, mauvaise conseillère
Celle qui amène la démesure, l’amertume, la misère
Qui t’attrape, exhume tes peurs, suspend tes sanglots
Échoue dans ton coeur et agresse à présent ta peau

Elle me guette à toute heure, à tous les instants
Je conserve mes mots, mon revolver à présent
Chargé, munis de quelques balles à blanc
Prêt à tirer en l’air, pour disperser les outrageants

Les mots sont courts, la sincérité est amère,
Face à toutes les tractations, les trahisons d’hier
Ces gestes, qui, parfois vous poignarde à nouveau l’âme
Agrémentés de paroles qui blessent et vous diffament.

Condamnant les plus grand excès, les félonies du jour
J’abats mes dernières cartes, celle de la vie, de l’amour
Attrapant le rare oxygène restant du septième ciel
Je suffoque, mes cris explosent maintenant au pluriel