Archives de
Month: décembre 2022

Confidences

Confidences

Un rire éclate à l’hôtel des mots nouveaux
Dans le salon où s’animent les tourtereaux
Echangeant ces confidences de velours
Ces lourds secrets, sans fards, sans détours

Notre liaison quotidienne est devenue dévotion.
Mes paroles s’enchainent avec vive passion.
Traçant, ensemble, cette route, la vie, ce chemin
Mon émotion, la chaleur de nos mots en commun

Un feu d’artifice quotidien aux couleurs primevères
Tiré dans ce champs perdu aux mille lumières
Egaie mon âme, fortifie le présent, colore le futur
Pour ne plus souffrir de toutes ces fragiles ruptures

Je t’aime la vie, mon amour, mon hirondelle
Je vis chaque instant sous cette ombrelle
Qui me protège de ce tonnerre en approche
Et m’éloigne des coups qui me cabosse.

Le bonheur de vivre

Le bonheur de vivre

Hymne d’amour, quotidien des joies
Loin de la maison, mon corps en émoi
Près de l’escalier, proche de la vérité
Le bonheur de vivre, d’aimer, d’exister

Le froid polaire de ce si rude hiver
Me rappelle turpitudes et mystères
De ces soirées joyeuses d’ivresse
Où chacun apporte ses richesses

Je ris, trompant cet interminable ennui
En attendant ce corps frêle et attendris
Je reçois un don divin, la providence
Veillant ton bonheur, admirant ton absence

Le soupir final s’est vainement dissipé
Soudain, mon verbe, ma voix, s’est animé
Persiflant chaque jour sans crier gare
Vos yeux écarquillés, l’air hagard

Joie de vivre

Joie de vivre

Joie de l’avenir, prude et incertain
Se réveiller, croire en soi chaque matin
Oser, avancer, contourner les échecs
Être l’Homme du jour qui se respecte

Ecrire une ode à ma flamme olympique
Dans cette période fragile, hémorragique
Crier cet épigramme sur la place de grève
Attendre les courts moment de trêves

Exprimer sa noble quiétude, son ataraxie
Se retrouver jour et nuit, rue du Paradis
Ne jamais subir le feu de la Géhenne
Briser la belle et fragile porcelaine.

L’espace d’un instant, le soleil brûle
L’incendie des sentiments qui m’accule
J’inocule maintenant toutes mes émotions
Mon amitié, Mon amour, ma dévotion

Sommeil

Sommeil

Dédié à C et à celles et ceux qui luttent.

A l’approche de cette heure, tu abdiques
Tu t’assoupis et perds parfois ton lexique
Luttant contre l’abandon de ton corps
Qui s’échappe, peu à peu, sans remords

A travers cette comète, ton regard s’illumine
Tes mots parcellaires d’autrefois que j’imagine
Me laissait songeur, dans un nuage, dubitatif
Souvent sans voix, sans chimie, sans réactif

Aimant la tentation de te faire une plaidoirie
D’ester en justice pour me mettre à l’abris
Tu résistes à mon verbe, mes défenses joviales
À ma main tendue derrière ce barreau carcéral

Tu t’éloignes sur ce bateau qui vogue à vue
M’appelant parfois « mon petit ingénu »
Toi, cette âme sensible au sommeil secret
Faisant fleurir sur terre ces jolis coquerets

Sirène

Sirène

Sirène de joie,tes pas légers sur mon chemin
Chaque vague submerge ton si joli destin
Évitant de recevoir la noyade des opprimées
Nageant dans l’eau de cet océan oppressé

Toujours une ou deux palmes en dehors
Pour éviter de couler ton infini trésor
Pour supporter ces boulets qui t’assomment
Et entendre tes pulsations tel un métronome

Capturée par ces pêcheurs d’un autre temps
Enfermée dans ces filets depuis si longtemps
Martyrisée par l’oubli de famille qui te guettes
Perdue dans ces sentiments que tu regrettes

Assommée par l’étendue de ton désespoir
Tu hisses au fronton un drapeau presque noir
Que je recouvre de ce linge blanc du futur
Tu glisses à chaque fois sur ces jours heureux