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Month: août 2022

La bascule

La bascule

Mes souvenirs, mon histoire, mes folies
L’horloge avance, sans faillir, sans compter
Je brûle, comme une bougie, sans me consumer
J’atteins la dernière marche de ma vie

Au sommet de la gloire, soudain, je bascule
Ce présent, absent, sans espace, sans virgule
Où plus rien ne fait jouir le moindre sens
Où je perds tout, ma passion, mon essence

En escaladant les échelons de ma réussite
J’ai discerné la peur, l’hypocrisie, mon ennui
Je dégringole et me retourne si fort, si vite
Je poursuis cette ombre de la nuit.

Je me retourne, fuyant maintenant le passé
Courant vers un avenir peu clair et incertain
Qui change, chaque jour, à chaque rosée du matin
Animant mon espoir, mes lueurs de l’été

Rêveries

Rêveries

J’escalade chaque seconde la tour de Pise
Je me suis enfui sur ce bateau de Venise
Naviguant jusqu’aux confins de la Seine
Je prends le temps, je conjure mes peines

J’absous maintenant tous nos péchés
Je réagis aux passions du passé
La lumière aux mille couleurs apparait
Le volcan Colorado s’est déchainé

J’aborde ce sentier si périlleux
Trébuchant sur cet arbre mystérieux
Mes palabres deviennent sibyllines
Mes maux cachés dans la bruine

Cette nostalgie, le fruit de ma rêverie
Me dévore, chaque seconde, la vie
Assiège mes pensées du moment
En plein sentiment d’égarement

Petite fée

Petite fée

Petite main petite fée
Celle de ma lueur d’été
Tu arroses notre jardin secret
Celle de notre belle amitié

Ce fut un beau jour de printemps
D’une année où s’échappe le temps
Où tout à démarré par l’élégance
De quelques mots, une simple urgence

La bienveillance dès le premier jour
Où l’insolence de ton verbe, ton humour
Nous a rendu si soudainement le rire
Le plaisir d’aimer, celui de vieillir

Si pétillante, sur cette île au trésor
Où ton cœur nous accompagne dehors
Tu as ma vie, une étincelle, une merveille
Chaque jour à tes côtés, à ton réveil

L’oiseau de la liberté

L’oiseau de la liberté

Tu es partie si loin, si longtemps
Emmené par la tempête, le vent
Sans crier gare, tu m’a laissé
Les années se sont écoulées

L’hirondelle d’été est revenue
Comme au jour ou tu as disparu
Le même rire qui anime le matin
Les memes mots, les mêmes chagrins

Tu es l’oiseau de ma liberté
Un harfang des neiges l’été
Je rêve, je vole c’est incensé
Mon cœur est tant animé

Le silence

Le silence

Ce soleil, si loin, m’éblouis.
Je joins mes deux mains, au paradis.
La solitude m’envahis, dans le noir
Je cherche la lumière du dortoir

Le silence de la nuit qui m’oppresse
Avec cette douleur qui m’agresse
Le sommeil s’absente chaque soir
Le jour se lève, sur une note d’espoir.

Ces agressions parfois m’oppriment
J’oublie mes libertés dans l’âbime
Ecrasé par la force des contraintes
Je m’arrache de toute cette étreinte

Celle qui m’accable et m’afflige
Celle que j’oublie, que je néglige
Qui me fait souffrir, chaque heure
Au point où, à chaque instant, je meurs