La douleur
Si fragile, brève et succincte, ma peine
Elle traverse mon âme, me met en haleine
Mes douleurs s’illuminent de toutes parts
Les couleurs transformées en noir barbare
Ce nerf opprimé enflamme mon malheur
J’agonise en conduisant ce petit tracteur
Celui qui, lentement, achemine mon corps
Et enterre à petit feu mes grands trésors
Je rêve d’être ce lion rugissant dans la nuit
D’être ce coursier inerte , retrouvé sans vie
Je me réveille enfin de ce joli cauchemar
Actif, agacé par tout ce tintamarre
Mes maux sont la souffrance du quotidien
De millions d’êtres au chagrin du matin
Au loin ,la fine lumière du phare d’Oleron
Éclaire notre existence périlleuse sur le pont