Tristesse en fête

Tristesse en fête

Aujourd’hui, j’ai perdu ma dignité,
Une fête triste et déshonorante
Honni, rabaissé le regard fuyant, 
Sali, déshonoré, bientôt jugé

Mon armée de soldats part en guerre
En recherche de travail sur terre
Au prix d’une déprime joyeuse
Pour rendre les minutes heureuses

Le soleil remplacé par la pluie
file souvent un drôle d’ennui
A l’aube, mes mots en flammes
Sont transmis par télégramme

Mes maux codés, indésirables
Les meilleurs, les indéchiffrables
Ceux qui m’ont un jour assassiné
Je ne rêve plus, j’ai décroché.

Les libertés

Les libertés

Liberté et bonheur associé
Émancipation de la société
Moi, le prisonnier fort pendu 
Celui qui vivais en marge, reclu

Je souffle en pensant à l’avenir
Celui, serein, qui viens de s’ouvrir
Mes larmes transformées en joies
Faces aux hommes forts de lois

J’ai traversé un long désert aride
Durant des années parfois insipides
J’ai découvert la sécheresse et l’abîme
Avant de grimper en haut des cimes

J’ai souvent perdu et parfois gagné
J’ai été le héros de ma liberté
J’ai achevé ma période d’indignité
Je l’espère, à présent, pour l’éternité

Un profond abîme

Un profond abîme

Fratries éloignées par l’orgueil
Assis, maintenant dans nos fauteuils
Toutes ces larmes que j’expédie 
Avec mon honneur qui expie

Perdu dans un profond abîme
Avec ces regrets qui m’animent
Un hiver s’est mis entre nous
Les moutons ont été pris par les loups

Nos cristallins ont été broyés
Nos mains, si saines, si abimées
Une tristesse abyssalle s’empare de moi
Éloignés par ce chemin de croix

Tu as tout réussi, en rien de temps
Prenant la revanche sur cette de vie de sang
L’abcès est vif mais d’un seul côté
Vidés par mes multiples méfaits

Douleurs

Douleurs

Une seconde s’épuise chaque jour
Dans l’antre de la flamme qui me traverse
Cette douleur continue qui me parcoure 
Je passe sous les gouttes de l’averse

En silence, cette si belle souffrance
Qui m’anime du crépuscule au coucher
Je pince ma chair par vengeance
Pour ne plus chaque jour pleurer

J’attendrais encore demain ton retour
Toi l’impercetible mal qui me ronge
Je veux t’oublier tout les jours
Je tente de passer l’éponge

Je m’abreuve de larme de fatigue
Je perds l’espoir dans ma lutte acharné
Le dieu douleur contre moi, se ligue
Les traits malades et tires

Abus d’imbus

Abus d’imbus

Accro, accro des réseaux
De ce besoin de beauté, de reflet
Accro, accro de toutes ces photos
Par lesquelles nous devons exister

Les images si belles qui se construisent
Sur l’amitié virtuelle et inexistante
Les ravages si vilain qui nous détruisent
Le mirage de cette vie si latente

Cette société du paraître qui nous consume
Ma voix qui me raisonne et me pardonne
De la tristesse et de l’amertume
L’église de la vie qui aujourd’hui m’a somme

Une étoile est passé au-dessus de moi
Effleurant ma quiétude dans la tempête
J’ai filé un vœux cher et tendre à la fois
Celui d’une horloge qui s’arrête.

Perdue de vue

Perdue de vue

Perdue de vue, éloigné par la vie
Je regrette l’absence de mon amie
Disparue, j’ai oublié ta douce voix
Tes paroles qui me mettent en émoi

Tes mots qui m’abreuvent et m’apaisent
Pour que jamais, je ne me taise
Ceux la, s’imprègnent dans mes tympans
Font frisonner mon âme de conquérant

Je suis troublé par cette affliction
Affecté par ton immense déception
Mon ire intérieur m’empêche de geindre
Je n’ai plus le droit de me plaindre

Je suis féru de toi, à chaque minute
Même les jours des grandes disputes
Je te demande amnistie de mes erreurs
Pour surfer à nouveau sur ton bonheur

les mots et les maux

les mots et les maux

Le silence de ces maux qui me pèsent
Ces mots que j’observe et me perdent
Je n’entends plus ces palabres fleuris
J’ai perdu mon verbe au goût d’anis

Je vois maintenant un joyeux trou noir
Je me noie dans le bruit du désespoir
Faisant couler les flotteurs de ce très gros bateau
Regardant chavirer au loin ce joli paquebot

Je n’oublie pas cette plage abandonnée
Où s’échouent coquillages et crustacés
J’ai la rage au cœur et au corps
Je suis toujours là, dans l’effort.

Mon orage intérieur a soudainement éclaté
La pluie s’est transformée en torrent d’été
Accroché aux branches, j’ai résisté
Je suis tombé, englouti sous la marée

Le desert

Le desert

La traversée de ce désert
Fait de sable si fin et si chaud
Sur la route, je conte mes maux
Je jette une bouteille à la mer

Je lis maintenant cette détresse
Dans vos yeux pleurant la tristesse
Dans votre corps rongé par la faim
L’amitié qui m’anime est si vain

Face à votre souffrance de la vie
Face au rocher échoué sur la plage
Je vous envoie une nouvelle image
Celle d’un humain et aussi d’un ami

Vos yeux qui scintillent de bonheur
Ces jours où disparais la peur
Cette vie fait de rouge et de noir
Où n’étais plus permis le mot espoir

Les douceurs

Les douceurs

Toi, qui croit toujours en moi
Ma si belle amie, que j’ai croisée
Ce jour tant enneigé de février
Cette amitié de malheurs et de joie.

Je traverse les épreuves de douleurs
En écoutant ton corps et ton cœur
Quand je suis ce roi qui ne va plus
Vous êtes une reine cachée dans ce talus

Nos solitudes transformés en forces
Nos faiblesses gravés dans l’écorce
Nos maux parfois incompris
Il ne reste que l’amour d’un ami.

Ces insaisissables mots qui font du bien
Ces attentions, les paroles du quotidien
Cette main tendue par la vie
Qui vous font croire que tout n’est pas fini.

Mon amour, mon amour

Mon amour, mon amour

Mon amour, mon amour de toujours
Mon amour, mon amour de tout les jours
Ma princesse, ma fée, mes mains liées
Mon idole, ma déesse, au verbe animé

Je t’aime comme une hirondelle
Chantant les louanges de cybele
J’ai dessiné ce soir ton visage d’ange
Dans ce sable mouvant où rien ne change

Je meurt d’amour en te voyant
Tu m’offres la vie en me regardant
J’enterre souvent mon armature
Quand tu me raconte tes aventures

Mon visage s’anime d’une nouvelle joie
Quand tu m’encercle à chaque fois
Je chante comme un pinson du matin
Quand tu me siffle la bas au loin

Bécassine

Bécassine

Je suis ce rêveur, ce bel idéaliste
Au point de rosée, j’ouvre une fleur
Aux mille et unes magnifiques couleurs
La joie s’empare de mon air triste

J’effleure, si haut,dans la montagne
Ce chalet bleu ciel que je regagne
Cherchant un restant d’oxygène
Dans cet air pollué et obscène

Imaginant ces prairies joyeuses
Traversées par des bécassines heureuses
Tenant alors le diamant de la vie
Dans leurs becs à présent si affaiblis

J’ouvre le monde des possibles
Et referme les vérités impossibles
J’ai arrêté les calomnies qui font souffrir
Je ne pouvais plus vraiment en rire

Mes rêves

Mes rêves

Je rêve du monde de demain
Inaccessible et si lointain
Ce monde ambitieux et impossible
Ces fantasmes sont si terribles

Mes espoirs sont des roses fanées
Qui périssent si souvent pendant l’été
Je suis un enfant toujours aussi perdu
Au milieu d’un champs de mine en vue

Je me suis jeté dans la marre
Pour effacer mes cauchemars
Et revenir en dignité, arme au poing
Combatif comme au premier matin

J’ai parfois perdu tout espoir
Face aux douleurs subies chaque soir
Chaque jour je souffre à mon tour
L’arc en ciel de l’amitié vole à mon secours

Le bateau

Le bateau

Un bateau en mer, s’est échoué
Sur cette jolie plage, ce beau rivage
Après la bataille de ces neufs armées
Ces hommes qui rentrent d’un voyage

Décimés par la vie, sans repères établis
Perdus, leurs yeux hagards, dans le noir
Qui cherchent seulement les regards d’autrui
Fuyants l’ennui et un certain désespoir

Le son de leurs voix est si mutique
Que tout les crickets se sont tus
Ils recouvrent cette liberté erratique
Et se vengent de tout les abus

Le soleil brûle les peaux si claires
De ces survivants de l’abîme
Ayant brisés ce plafond de verre
Et cette tristesse qui les opprime

Avenir 

Avenir 

Ton avenir s’est envolé aujourd’hui 
Tu doutes de tout, déçu de la vie 
Tu luttes pour ton futur destin 
Pour retrouver ce grand chemin 

Tu es perdu au travers des cieux 
Ton repos, ce bonheur malheureux 
Tu te réveilles et aussi te rebelles 
Tu fuis ces humains, ce monde cruel 

Ce tonnerre violent qui gronde 
La pluie, le brouillard, ces ombres 
Qui cachent tes belles espérances 
Qui révèlent tes grandes errances 

Soutenu par tes proches tu t’envoles
Tu te frayes une route, tu décolles
Tu es le pilote au milieu du tarmac 
Le mieux placé pour être d’attaque

Disparitions

Disparitions

Disparue, toi, la belle fée des bois
Mon grand corps, tout en émoi
J’ai perdu la bataille des maux
Dans le vide, fait un grand saut

Tous ces poids qui me pèsent
En haut de cette charmante falaise
Me font trébucher dans ce cratère
Dans ce paysage si laid et si austère

La lave du volcan brûle tout mon corps
Mon visage horrifié à tout jamais s’endort
Je suis un homme inerte, dans ces tombeaux
Je vous assassine avec mes mauvais mots

J’ai remporté tous les duels de la vie
Qu’il est temps pour moi d’être parti
Je vous ai chassé de mon insomnie
Pour ne plus entendre vos cris

Le rayon de soleil

Le rayon de soleil

Un rayon de soleil s’abat sur ma peau
Celui de toute cette vie de matelot
Je tiens bon la vague et les tempêtes
Sur cette île perdue et si déserte

De lac en ruisseau, je pleure la vie
Je ménage tant de peines avec mes amis
J’ai le sourire facile devant vos grimaces
Le dépit difficile en regardant ces voraces

Mon amitié est si légère et mon amour si fou
J’ai fini par croire aux mystères du vaudou
J’ai avalé cette petite portion de cyanure
Que prennent parfois les grandes ordures

Je ne dois mon salut qu’à mes combats
Ceux qui m’ont emmené ici où la bas
Mes lettres ne parviennent plus au facteur
L’adresse indiqué me revient en erreur

Le départ

Le départ

Le départ, précipité et si soudain
L’inattendu s’est produit aujourd’hui
J’ai pris mon unique bagage, je suis parti
J’ouvre un boulevard sur ce grand chemin

Seul maintenant, je suis guidé par mon instinct
J’ai quitté ce cocon, ce nid de petites abeilles
Pour éviter d’étouffer, d’expier dans mon sommeil
J’allume ces bougies vers ce joli ciel cristallin

Tes quolibets à mon égard ont ému toute l’assistance
Ton ombre et ton esprit sont tes dernières protections
Je dois te quitter, pour ces milliers de petites raisons
Je ne suis plus cette personne, que tu crois en errance

Je ne te reconnais plus, toi et tes milles élucubrations
Je n’aime plus vos ordres et centaines de petits désirs
Je m’envole vers d’autres destins, celui des plaisirs et des rires
Tu a perdu, je ne m’écroulerais plus comme un avion

L’escorte

L’escorte

Je t’écoute et chaque jour t’escorte
J’ai volé sur le dragon de la malédiction
Soufflant cet air brûlant sur ma main morte
Ma dignité perdue au pas de ta porte

J’ai épousé la liberté d’entreprendre,de voyager
Ces milliers de roses envahissent ton espace
J’ai épousé l’amitié, nous avons eu l’amour
Ces mésanges surplombent nos terrasses

L’amour, ce vaste champs des possibles
Qui vous chamboule, vous entraîne
Devant cet arc en ciel si paisible
Soutenant ces grives qui se drainent

J’aperçois au loin l’avion du désir
Qui décolle et prend son envol
Je suis resté sur terre, sans sourire
Perdu dans ce train du Cévenol

Le capitaine

Le capitaine

Je suis le capitaine de ce naufrage
J’ai mené cette barque dans ce virage
J’ai navigué dans ces eaux fluviales
Ramant dans cette rivière glaciale

Ce bateau part soudainement a la dérive
Craquant sous ce froid et doux givre
Soudainement j’ouï un bruit sourd et vif
Je coule sous cette décharge d’explosifs

Des boulets de prisonniers sont accrochés
Ils sont si fort et si pesants sur mes pieds
J’étais bercé de belles et grandes illusions
J’imaginais ressentir de petites sensations

J’avais la folie et la richesse des émotions
Et voyait s’envoler des bulles de savons
Je suis maintenant entouré d’indélicatesse
Au pays de ces si magnifiques déesses

Mystères et oublis

Mystères et oublis

J’oublie que je dors seul cette nuit
J’apprécie les mystères et oublis
En aimant mes princesses chahutées
Secouant ces belles plages ensablées

J’ai raté une si belle et jolie vie
Oublié les succès, la gloire et l’ennui
Détruisant ces si petits bouts de chemin
Fuyant cette perche tendue par ta main

Les roses ont fané en voyant cette Chimère
Le ciel s’est noirci et gronde en un seul éclair
Nous sommes plongés dans l’horreur et la dévastation
Perdant au passage rousserolles et jolis hérons

Je fuis les couteaux ignobles des pires barbares
Me cache à l’abri dans cette église, hagard
Attendant d’être sauvé par des féroces soldats
Se battant à la baïonnette, près de nous, ici bas

La Jeunesse

La Jeunesse

La jeunesse, syndrome de l’allégresse
Eternellement jeune, mordant comme un loup
Courant après la vie, cet asile de fou
La jeunesse, cette belle vie de détresse
 
Préférant être l’antipode des autres
Aimant l’amour comme l’amitié des jours
Cette fleur bleue qui s’ouvre toujours
Souvent absente, jamais des nôtres
 
Je m’en allais rêver si loin, en Alaska
J’ai d’eternels et folles incertitudes
Je suis tourmenté dans mes habitudes
Dans cette montagne, présente, ici bas
 
J’ai remplacé les fleurs des champs
Flétrie par cette pluie qui ruisselle
Endeuillé par cet orage de cybèle
J’ai perdu, pour rien, tout ce temps
L’etourdi

L’etourdi

Au bout du monde, tu es mon étoile
Une vrai merveille couvert d’un voile
Tu es le soleil qui brûle mon cœur
Je suis ce ciel bleu ,venu par erreur

J’ai oublié ces plages de sables fin
Où nous marchions main dans la main
J’ai oublié de naviguer sur ce beau bateau
Qui s’est transformé en un si petit radeau

Ma flamme olympique n’est pas éteinte
Même quand ta douceur, parfois, m’ereinte
Mes yeux brillants sont attirés vers toi
Que je ne met plus souvent en émoi

Je voudrais te dire toute les murmures
De cet asile, enfermé dans mon mur
Dans cette prison qu’est le temps qui passe
Où, étourdi, je parle seul et parfois resasse

Peau de Velour

Peau de Velour

Les amitiés, les amours, peau de velour
Qui vole l’espérance de la vie, tel le vautour
Les mères, les femmes, les filles, nos amies
L’élégante tristesse de cette ultime galaxie

Je resterais ce bien heureux pensant, intègre
Qui caressera toutes ces douceurs,si maigres
Qui rêvera des secondes chances, ratées
Dans ce monde où tout s’est terminée

Au revoir l’amour, au revoir les belles amitiés
Au revoir aujourd’hui, je suis si malmené
Au revoir demain, je me pétrifie dans l’au delà
Au revoir, à jamais dans l’univers, la bas

J’ai hissé la grande voile, j’ai pris le large
Je suis surpris, éloigné de ces rivages
La surprise s’empare à présent de vous
Je vous salue maintenant, je vous salue debout

Les valises

Les valises

Je vais poser mes valises dans ce coin de désert
Dans ce sable fin et granuleux, près de cette mer
Je chaufferais des gamelles sur un feu de bois
Me moquant éperdument des textes et des lois

Je planterais des clous, dans ces rochers qui s’effritent
J’écaillerais les poissons et les requins à mon rythme
Je chanterais cette mélancolique et fulgurante mélodie
Je crierais à corps perdu durant toutes ces insomnies

J’ai pleuré tout mes désespoirs et plus petits espoirs
Les oisillons sont parti siffler si loin, en ce beau soir
Je tire les leçons de mes engagements si généreux
J’ai serré si fort, tout ces cœurs perdu, et heureux

La tristesse ne m’a plus quitté, ces derniers mois
J’ai le blues de l’âme, un bleu dans mon cœur en émoi
Je suis sans cesse dans une guerre moderne, permanente
Fini les vingt ans, les déceptions de tout ces gens qui mente

Les folles amitiés

Les folles amitiés

 

L’amitié qui s’emballe, qui semble si folle
Chacun sa place, Chacun sa vie, Chacun son role
Celle des jours de joies, comme des jours de pluie
Qui tends la main, reçitant à voix haute des litanies

L’amitié, qui aime l’autre, sans jugement ni valeurs
Qui admet les petites fariboles, les grandes erreurs
Et vous épaule, vous guide dans ces boueux marécages
Vous écoute jusqu’à la fin de votre plus grand voyage

L’amitié qui sonne le glas des plus grandes discordes
Qui siffle, comme un pinson, la fin des plus grande hordes
De barbares envahissants le terrain de l’amour aveugle
Qui crient la haine de la vie et qui petit à petit, beugle

L’amitié, loin d’ici, qui nous fait planer d’incertitudes
Qui bouscule la médiocrité et nos mauvaises habitudes
Et joue sur notre solitude, nos plus grandes errances
La flamme s’est soudainement eteinte, irrevocable sentance

Le Couvent

Le Couvent

Les sœurs et moines vivent au couvent
Exclus et reclus, serrant les rangs
Enfermés dans le monastère de la vie
Soudain des doutes ils ont émis

Les chanoines suivirent l’éternel mouvement
Dans les cris, la colère, la rage, le sang
Tentant de libérer toute amertume et tristesse
De cette vie ecclésiastique sans largesse

Ils oublièrent leur plus grande inculture
Pour faire baver les plumes et ratures
Pour écrire le livre de leur médiocre vie
Pour oublier à quel point ce ciel est si gris

Les nuages se sont désormais découvert peu à peu
Pour laisser place à une atmosphère gris-bleu
Pour emprunter le chemin d’une certaine renaissance
Et voir à nouveau cet arc en ciel qui danse

Le Radeau

Le Radeau

Je suis cloué sur ce radeau qui coule
Je navigue à vue, et tout se chamboule
Je suis un réfugié de toutes ces amitiés
Un vrai clandestin sans réelle destinée

J’allume les cierges de cette église fermée
Je prie Dieu, qu’il fasse en moi la bonté
Mes désirs, mes envies, sont mes pêchés
Ceux que je ne peux désormais plus éviter

Le radeau chavire, je ne tient plus la barre
De toutes ces perfides personnes, je me marre
Je suis l’un de ceux que vous ne voyez arriver
Qui arrive en cachette, avec une grande épée

Le radeau a coulé sur cette rivière du Delta
Que j’avais hélas emprunté bien trop tôt déjà
Je meurt, je m’asphyxie dans cette eau froide
Je souffle, je respire, je ne suis plus malade

Les sirènes

Les sirènes

Mon visage est tiraillé et parfois flétri
Il y’a quelques sirènes sur mon chemin
Je m’en vais et m’éloigne avec la grêle
Moi qui suis devenu pâle et si frêle

Je suis parti sur ces lointains rivages
Comme cette tourterelle d’un autre âge
Je virevolte doucement au loin, dehors
Je caresse la douceur de ce vent du nord

En remontant la pendule, à la bonne heure
J’ai perdu soudainement les clés du bonheur
Je surmonte le froid et l’amertume de l’hiver
Avec l’immense joie et la tristesse d’hier

J’ai perdu au jeu de la vie, au jeu de l’ennui
Le matin, je reprends confiance en la vie
Je laisse de nouveau réfléchir mon cœur
Celui qui m’a si souvent mis en erreur

Les désirs

Les désirs

Je mange les mots de la vie
En chantant de petites litanies
Ma folie s’est perdue en chemin
Un jour, une semaine, un matin

Je me suis envolé dans ce paradis
Sur le nuage cotonneux d’un lundi
Pour éviter les creux de l’enfer
D’où je suis vite revenu, hier.

Mes bulles de joies s’envolent
En écoutant ces discours frivoles
Ces envolées belles et lyriques
Ces homélies, brèves et sympathiques

M’enfonçant dans l’ivresse d’un soir
Conservant parfois de rares espoirs
je geins, pensant à mon avenir
Qui se dessine, sans mes désirs

Les insomnies

Les insomnies

Les insomnies qui reviennent
Qui nous réveillent, qui retiennent
Notre sommeil, au far de la nuit
Je souffle des mots, mes derniers cris

Je caresse ce sentiment d’horreur
Sans jamais ressentir une petite peur
Je cajole cette belle île en mer
Endormi dans les creux de l’enfer

J’ai perdu soudainement ma tête
Dans ce sable et ses alouettes
Les anges sont partis dans la Seine
Dans le brouillard de ce matin blême

Je perd soudainement de ma superbe
Au coin de ce paradis, ce carré d’herbe
Adieu les aurevoirs, adieu les joies
Mon corps tremble, tout en émoi.