Les chaînes brisées

Les chaînes brisées

L’émotion m’emporte, j’ai perdu mes belles journées, ma joie.
La peur me traverse comme l’éclair qui frappe ma maison.
Je sursaute, mon âme, mon chagrin deviennent brouillons,
et nous vivons désormais au travers de la justice et la loi.

La cavalerie arrive à quelques minutes : vite, fuyons nous cacher.
Cernés de toutes parts, je lève les mains devant la maréchaussée.
« Arrêtez-moi ! », m’écriai-je, les bras tendus en leur direction.
Je m’arrête devant eux, l’air hagard, haletant, épris de boisson.

Il soufflait un vent mauvais face à eux, je résiste à leurs menottes,
vitupérant mes maux, mon malheur d’amour, mon quotidien.
J’ai perdu mon aura, mes amis, ma famille, mes soutiens ;
mon sommeil diffère toutes les nuits, mon corps s’éteint.

À petit feu, je consume le peu d’énergie en réserve.
Je trébuche une fois, deux fois, je démarre encore.
Mon esprit s’apaise et parfois se met en grève :
je t’aime, ô vie, mon ciel bleu, ma liberté dehors.

Le Terminus des Invisibles

Le Terminus des Invisibles

Je suis le passager, de ce train si rapide
Passant les niveaux ébranlés de mon pays
Je suis sur un fil électrique qui me conduit
Sur ce rail de travers, au terminus des Invalides

Mon wagon s’enlise dans une profonde vallée
Et glisse doucement vers le néant, mon abîme
Je retrouve ma falaise, mon gîte, ma carabine
J’arme mon fusil près de moi, prêt à m’en aller.

Je fredonne une mélodie, un air connu au loin,
Prenant mon courage et avançant pour demain
Un jour de plus de cette vie intrépide et fugace
Où mon asthénie me condamne par coutumace

Nous, infirmes invisibles, prisonniers de nos corps
Souriants, vainqueurs d’un marathon sans fin
Un soldat sans armée, la guerre de chaque matin
Pour éveiller en nous ce qu’il reste du trésor.

Le poids des songes

Le poids des songes

La nuit, là où soudainement le temps ralentit
Les yeux ouverts dans mon si serein sommeil,
Je suis parfois sombre, et souvent endormi,
Mon corps et ma pensée ne s’éveillent.

Mon imagination, lointaine et parfois fugace,
D’un futur inquiet, sans idéal ni réponse,
Parfois j’oublie mes maux, je renonce,
Condamné au bagne par coutumace.

Je suis dans les bras d’un ange, du paradis,
Où tout est magnifique, à chaque instant de la vie.
Si l’amour est une force, l’amitié est une démonstration
De sincérité, d’honnêteté, et parfois d’admiration.

Cet équilibre sincère qui nous anime à chaque rencontre,
Où tout cet attachement n’est pas qu’une simple dévotion.
Nos attitudes béantes, qui fréquemment nous confrontent,
Nous mettent en demeure d’expliquer nos intentions.

Éclats de noir

Éclats de noir

 

Mes jours, une lente descente dans l’abîme
Où le néant, un rien, m’ennuie et me mine.
Quand mes cernes broient ce noir absolu,
Les nuits si longues, sur cet édredon perdu.

On se reverra bientôt, toi, ma joie du matin.
J’ai oublié de ressentir le moindre chagrin.
Je suis vide de toute émotion, sans espoir.
Ma pensée est confuse dans ce mouroir.

Je suis perdu dans mes choix, mes désirs.
Je ferme doucement les yeux, mon dernier soupir.
Pour ne plus faire de choix, subir le futur,
Une bataille est achevée, j’ai cassé mon armure.

Un nouveau front arrive de chaque côté.
Les munitions et ma garnison sont défaites.
Je me fais prisonnier du camp adverse.
Au loin, un nouvel orage, une belle averse.

Délit du bonheur

Délit du bonheur

Mon honneur, mes convictions bafouées
Je prends peur face aux nouveaux défis.
Moi, condamné au bagne des années,
Craignant qu’un bonheur prenne l’allure d’un délit.

Épris des habitudes, d’une vie de confort,
Où tout est linéaire, sans aucune découverte.
Le même matin se dresse dehors,
Je ne regarde plus si l’herbe est plus verte.

J’ai perdu ma fierté, mes bornes et limites,
Sans qu’aucune correction ne m’habite.
J’ai égaré mes repères, ma boussole,
Face aux élus de la vie qui caracolent.

En plein aboi, le chien mourant demande à boire,
Pour oublier sa vie, ses larmes, son désespoir.
La corde est tendue, le bois tremble sous le vent,
Le tabouret gît, pauvre animal chancelant.

Couleurs amicales

Couleurs amicales

L’amitié, parfois, nous facilite la vie,
Même lorsque, soudain, tu sembles incompris.
Elle accomplit les bonnes recettes
Quand hurle ton cœur et tout ton être.

Elle est légère et parfois si brutale
Pour satisfaire nos colères peu banales,
Aimante jusqu’au dernier instant,
Lorsque ton oxygène devient chancelant.

L’arc-en-ciel des sentiments m’envahit
En scrutant ton visage, si ébahi,
Qui s’anime d’un bleu, la teinte de la peur.
Viens, mon amie, ma seule chaleur.

Que puis-je faire en ces moments
Où tout s’efface, nous sommes absents ?
Que puis-je dire pour t’aimer encore
Quand ta présence me manque dès lors ?

Secrets

Secrets

Mes secrets, mes biens aimés
Enfouis, mis au placard, au tapis
Conservés, dans les merveilles du passé
Mes souvenirs, sur ce bateau, ce navire

Les désirs charnels du jour me harcėle
Tel est le plaisir de la jeunesse et du rire
Complices, nos corps qui s’éclipsent
S’envolent avec cette nouvelle farandole

L’amour s’étiole sous l’éclat du jour
Le départ est parfois un simple au revoir
Pour cesser d’écrire toutes ces calamités
Je me suis absenté pour mieux t’aimer

Nos histoires, l’amitié, ton baiser du soir
Notre destin, l’amour, la brume du matin
Le déjeuner, heures de nos grand méfaits
Éclats de vie, douce folie, tendre reflet

Noyades

Noyades

Il vogue sur un bateau qui le fait tant souffrir
Suivant le capitaine de ce péril imminent
Perdu dans ces mensonges où il va périr
La mélancolie me guette à chaque instant

Une goutte pour effacer ta belle agonie
Pour ces moments où guette l’oubli
Ne plus faire face à l’immense réalité
Devenir fou et soudainement délirer

S’égarer sans raison après ce nouveau verre
Devenir blême et perdre toujours l’affaire.
Parler de près, l’humeur et l’haleine fétide
Tenter de ne plus vieillir, d’oublier tes rides

Penser à cacher ton infortune aux yeux d’autrui
Dans le dos d’un entourage à peine surpris
Par le pouvoir qui, tu pense, te protège
Je prie pour toi, mon fils, dans mon diocèse

Éclats de tendresse

Éclats de tendresse

La brume s’empare de ce clair matin.
La tendresse d’une prose, mon unique destin
L’amour, ce soleil soudain et irrésistible
Une main, deux bras, une âme si unique.

L’avenir radieux qui déplaît aux malheureux
Aux tristes alcooliques, aux fées sataniques
J’ai l’âme qui s’affole avec tes farandoles.
Moi le saltimbanque qui me réinvente.

Les chagrins d’autrefois animent notre émoi.
Vitupérant l’adversaire du jour en s’échappant
Les petites tacles quotidiennes qui nous attaquent
Mais dans nos cœurs, réside une force intacte.

L’opposition de nos âmes brûlantes fait sensation.
Toi, mon eau vive, sans qui, je ne saurais survivre
Notre future alliance sonne le glas de nos défiances.
Je vous assure, madame, de notre éternelle flamme.

Passions de nuit

Passions de nuit

Il y a mes nuits, passée minuit
La cloche sonne et je bourdonne
Il y a des jours, où je dis au secours
Un soir, un matin, mes mots sont vains.

Il y a une heure que je conte le bonheur
Et une minute pour que cessent mes luttes
Un instant, où mon amour est insistant
Une seconde, pour que ma lune soit ronde

La passion qui dérive quand tout me prive
Colère si sournoise et je m’embrase
Déception infinie sur mon visage amaigri
Teinté de brumes au-delà de mes dunes

Suis-je si sot que l’on me laisse tel l’idiot ?
Du quartier désiré à la place Saint honoré ?
Suis-je aliéné au point d’être si accablé ?
Que l’on trouve nos maux devant les tribunaux.

Effervescence

Effervescence

Un à un, meurt à petit feu mon essence
Brûle à chaque réveil, l’effervescence
L’amour, tempête de toutes les saisons
Le passé, le présent, un Tourbillon.

Nos angoisses heureuses mais provisoires
De prendre une nouvelle vie, un autre départ
Celle d’aimer, pour la vie, à tout jamais
Pleurer, se cajoler, à deux, pour l’éternité.

L’union de ces deux oiseaux qui s’envolent
Naviguent, échouent et se consolent
Planent entre ces deux hémisphères
Migrent dans cette nouvelle pépinière.

L’ardeur quotidienne d’un si petit foyer
Nos maux du jour sont parfois noyés.
Mon crayon du futur est en couleur
J’écrirais ce trait qui uni notre douceur.

Dire merci.

Dire merci.

Parfois on oublie.
D’où on viens. Où est ce qu’on va.
On oublie de dire Merci.
D’être ici. D’être là bas.

Les jours défilent et se ressemble.
Pour être chaque heure ensemble.
Nous aimer toujours, dans la facilité.
Pour assumer, plus tard nos difficultés.

Détester parfois les jours ou les nuits.
Se rappeller de chaque repas du midi.
Oublier de profiter de nos seuls instants
de libertés, sacrifié sur l’autel du temps.

S’apprivoiser. Rejeter la colère, la haine.
Pour éviter discussions et problèmes.
Aimer dans la simplicité de la vie.
Pour assurer des jours heureux sans ennuis.

Tout les débuts ont une fin

Tout les débuts ont une fin

Tous les débuts ont une fin.

Les débuts merveilleux, l’amour qui file à toute allure
Mes yeux écarquillés, nos voix et incroyables murmures
Nos baisés enlacés, les corps qui brillent de mille feux
Les regards croisés nous emmènent là-bas, à cent lieues.

L’habitude ronge notre soleil qui brille sur le futur.
Un orage éclate sans crier gare, ravive nos brûlures.
Les pluies torrentielles traversent le fantôme de la nuit.
Se déversent dans nos esprits chagrins d’aujourd’hui

Deux êtres heureux dont la sagesse inquiète parfois
Gardant les inconvénients du passé, des grands émois
Avancent toujours, sautant épreuves et obstacles
Leurs âmes battent à l’unisson, défient les oracles.

Ouvrons une parenthèse et aimons-nous pour nos valeurs.
Afin que le début continue de nous apporter bonheur
Et qu’aucune fin, animée par des pensées prématurées,
ne puisse être programmée.

Promesses d’aurore

Promesses d’aurore

Si tard sous ce soleil fumant
Chaque soir ce dîner qui m’attend
Chaud ou froid selon la saison
Moi, mes excuses, mes mille raisons

Chaque jour ma promesse de l’aurore
Partager du temps avec toi, mon trésor
Combler les lacunes, les heures perdues
Contre lesquels je n’ai de pouvoir absolu.

Je suis si souvent à la peine.
Notre affection est si lointaine
Nos salutations se succèdent
Sans qu’aucun émoi ne survienne

Tout est programmé, sans surprises.
Rares sont les enchantements tu es furtive
Le métronome est a nouveau en action
Que j’en perds mes mots, ma rédaction

Les ailes

Les ailes

Deux êtres sensibles et si frêles
Qui battent ensemble des ailes.
Volent dans une même direction
Vivent l’amour sans omissions

La peur de perdre leur équilibre
Fait chavirer ces cœurs qui vibrent
L’inquiétude, parfois, les domine.
Cette angoisse qui vous abîme

L’amertume de ne poser ta main contre la sienne
Mais d’aimer de tes yeux de collégienne
Qui se posent sur ce visage si mature.
Et te rende joyeuse, si solaire et nature

C’est un amour sous forme pure.
Pour que rien ne soit rupture
Les maux du moment vous enchantent.
Chez vous, les feuilles sont tremblantes.

Rires et larmes amicales

Rires et larmes amicales

Amitiés d’un jour, amour d’un soir
Mon baiser t’accompagne dans le noir.
Aimer et dévoiler les fleurs de l’âme
Déjouer l’incendie qui nous enflamme.

S’angoisser quand tu t’alarmes
Te cajoler, mes mots qui te désarment
Provoquant joies et rire de la vie
Effaçant les dégâts commis

Nos péchés arrivent par excès.
Toutes les fautes sont pardonnées.
L’amitié est toujours une victoire.
Un triomphe, la douceur de l’espoir

Elle nous unit dans toutes les douleurs.
Et n’oublie que rarement les douceurs
Pimente nos vies, nos quotidiens.
À nous d’animer cet étrange lien.

Les paupières noire

Les paupières noire

Mes paupières, sournoises, sans fard
S’entrebâillent, épousent la couleur noire
L’espoir de voir disparaître quelques traces
Lorsque la couleur du jour m’enlace

Mes mains tremblent, mon corps sombre.
Je suis écrasé par le poids de l’incertitude.
Et tends la main pour changer d’habitudes
Où est l’alter à qui je ferais de l’ombre ?

Je t’ai perdu, toi, mon âme, mes émotions.
Finissant de céder aux perfides pressions.
Je t’aime, ma vie, comme un nouveau-né.
Qui apprend un geste à chaque coucher.

Une main tendue, une aide, un sourire
Simple geste de bonté, de générosité
Écouter autrui et souvent le pardonner
Dans un monde où l’on ne cesse de détruire

Mon jardin d’hiver

Mon jardin d’hiver

Mes secrets enfouis, sur la plage de Bray-Dunes
Mes désirs inachevés, mes rêves, ma lune
Cultivent mes peurs et gestes du matin
Endormissent mes douleurs de galopin.

La richesse de mon jardin est mon hiver.
L’absence de mots mon secret-défense
Parfois, vous émeut, souvent vous offense.
J’avance, laissant mes blessures à l’arrière.

Je t’aime la vie, toi qui m’offres deux yeux.
Pour contempler la beauté des perce-neige
Où mes milliers de larmes de joie m’allège
Je t’aime la vie, toi, ton esprit périlleux.

Certaines batailles sont vaines, sans effets.
Nul ne peut aimer profondément sans carences.
Et ne jamais craindre la solitude et l’absence
Oubliez les caresses, je ne suis plus l’être aimé.

Complices du temps

Complices du temps

Si aimer est un crime, nous sommes innocents
Les complices, d’un jour, d’un autre temps
Si l’on me met les menottes de l’amitié
Je ne veux plus défaire mes mains liées.

Que le gardien de notre prison me ramène
Dans nos geôles communes de Sainte-Hélène
Me condamne à lire tes mots à perpétuité
Qu’enfin, je me nourrisse encore de ton amitié

Et que l’écrou nous emmène jusqu’à la mort
Qu’on puisse observer avec nos yeux le trésor
Celui de notre vingtaine d’années écoulée
Qui nous rappellent souvent nos tendres soirées.

Mourir avec ton amitié, incarcérée dans l’au-delà
J’emmène mes peines d’amour au trépas.
Chez nous, le soleil couchant s’attarde.
Les nuages disparaissent quand je divague.

Corps endormis

Corps endormis

À tout instant, mes muscles endormis
Diffuse la douleur à mon corps sans abris
Échappe à mon contrôle, offense mon quotidien.
Perturbe l’équilibre d’un si facile destin.

Mon âme entière noyée par le chagrin
Brûle sous le geyser éveillé du matin.
Souffrir reste une option, imaginez la sensation
Sans crier gare, hurlant mon émotion

Celle d’un incompris, du plaintif de l’heure
Qui conte, avec larmes tous ses malheurs
Cherchant un soutien perdu dans le foyer
Même un mot, une main, un simple baiser

Celui de l’âme d’autrui qui vous console
Et certaines fois vous amuse, vous cajole
Démontrant l’amour qu’il porte à autrui
Pour retrouver ce bonheur de la vie.

Excès de vitesse

Excès de vitesse

Toutes les fois où je conduis ma vie
J’accélère, j’appuie, le pied au plancher.
Sous mes yeux, défile une route sans priorité.
Sans panneaux qui stoppent mes ennuis

Je brûle chaque feu rouge, chaque alarme.
Oubliant la différence entre le temps et la loi
La police endeuillée cueille mon corps qui flamboie.
Et appelle mes proches dans ce vacarme

Mes excès d’amour, mon envie de vitesse
De faire toujours mieux alors qu’on me blesse.
Moi qui aime la vie et veux vous rendre heureux
Je ne comprends plus vos traits mystérieux.

Je rêve, je vis, moi et mon passé composé.
Je me rue dans mes détails imparfaits.
Pour ne plus subir ce futur qui m’achève
Je pense au présent où parfois, je crève.

Affections

Affections

Mon hirondelle, perchée, à l’abri du vent
Celle que j’acclamais il y a si longtemps
Chante beau merle, siffle juste, jeune pinson.
Je péris du manque de ta simple affection.

L’amour n’a ni âge, ni de durée envisagée.
La tendresse, les câlins devenus une option
Je suis si triste, en pleine affliction quotidienne.
De ne plus voir ta main serrer la mienne

Laisse-moi l’occasion de t’aimer encore.
Ne pas oublier à quel point tu es mon trésor
Mes souvenirs s’évaporent avec le temps.
L’amour qui s’envole chaque jour, à présent

Inerte

Inerte

Debout chaque jour, aux aurores, suscitant l’espoir
Assis, le regard vide, sans éléments ni trajectoires
Noyant mes larmes, mon chagrin dans le canal de la Deûle
J’y plonge ma déception, mon envie d’être parfois seul.

Chaque heure est une course contre le temps perdu.
Chaque seconde l’horloge règne en maître absolu.
Le temps défile, mon corps va tomber à tout instant.
À terre, mon corps est lâche et inerte à présent.

« Monsieur , serrez-moi la main » dira l’ambulancier.
Le seul, maintenant venu me secourir, me ranimer.
Me redonner des couleurs quand mon monde est gris.
Donner de la chaleur, rendre le ciel bleu, mon ami.

Mes alertes sciemment ignorées, mes illusions envolées
Celles d’un monde meilleur, bienveillant, attentionné
Mon cœur siffle, j’étouffe, l’oxygène me maintient encore.
Pour continuer d’aimer mes amies, mes plus beaux trésors

Pause émotionnelle

Pause émotionnelle

Mon cœur a couru après l’émotion
S’est enflammé si souvent sans raisons
A chanté d’intenses et délicieux plaisirs
Qui m’ont fait autant pleuré que rire

Mon âme, ce nuage d’orage imparfait
Grondant parfois quand survient un bel été
Il éclate un torrent passager et clandestin
Qui change à tout jamais mes lendemains.

Les imprévus de l’amour m’ont frappés
J’ai appelé le secours des belles amitiés
Mes fous récits les ont parfois abasourdis
Contant mes belles sornettes où j’ai péris

Une étincelle a périclité mes émotions
Disparu l’applaudissement, mes ovations
La sagesse relationnelle s’empare de moi
Plus rien ne pourra me mettre en émoi.

L’horloge

L’horloge

L’horloge de huit heures sonne encore.
Et alerte mon corps aux plus belles aurores
Mon esprit constellé de brume grisâtre
Le teint de mes joues est parfois olivâtre.

Tandis que mon âme conteste la nuit écoulée
La sagesse sommeille en moi durant l’été.
Je retiens à chaque apnée mon oxygène.
Jusqu’à devenir un oiseau bleu et blême

Je muselle mes réactions impropres et animales.
Pour n’assumer que les choses banales
Tenus par les laisses de cette indécente société
Pour laquelle je ne renouvelle pas mon amitié.

Messieurs

Messieurs

Deux êtres si proches, doux et menus
Une romance qui se lève aux aurores
Pour ne plus laisser s’échapper le trésor
Brillant à midi, ce diamant bien en vue

Leurs mots d’amour, soufflés à l’occasion
Font danser leurs quotidiens d’illusion
Les bercent d’un instant rare et magique
Et rendent leurs âmes d’enfant unique

Les moments tristes de vides et d’ennui
Vites oubliés par leurs mots d’aujourd’hui
Qui tardent à s’échapper après le petit soupé
Et se poursuivent jusqu’au grand decouché

Je prends le relais des flammes olympiques
Pour lire chacun de leurs écrits magnifiques
Qui fait fondre le cœur de toutes les femmes
Et surtout de vous, joyeuses mesdames.

Dépendances

Dépendances

Ma dépendance, si aveugle, si sournoise
S’accapare de mon corps, mon entourage
Jusqu’à détruire toutes mes belles relations
À qui je réclame la plus grande attention

Je suis démuni, détruit par mon angoisse.
Qui ne cesse de grandir, qui m’entache.
Je suis perdu, sans capitaine à tribord.
J’attends ma piqûre quotidienne d’anti-corps.

Une réaction allergique s’est produite.
Quand le produit s’est déversé en un clic
Je suis tombé, moi et mon visage violacé.
Refroidis, le cerveau soudainement éclaté

L’oxygène devient rare, je suffoque.
L’air me manque et à présent, je chuchote.
Mes derniers mots, mon souffle si rare
Je m’endors sans peine et sans fanfare.

Le Feu

Le Feu

Le feu brûle dans mon foyer, ma maison.
J’ai perdu peu à peu ma flamme, ma raison.
Mon fleuve intérieur qui ruisselle pour si peu
Je pense à vous en tout temps, en tout lieu.

Les mots ne suffisent plus à soigner mon âme.
Qui s’est éteinte aujourd’hui à Bourg-Madame.
Le sentiment coupable d’être si présent
Quand tout m’indique que ton cœur est absent

L’amour d’autrui devient ma destruction.
Les flammes brûlent dans le gosier de mon dragon.
Je vocifère de l’intérieur, j’étouffe dans mes cendres.
Pétrifié dans la peur encore à nouveau de descendre

Le soleil a disparu sous le nuage de colère.
Dans la nuit sombre et glacée de l’hiver
Je grelotte, la peur me domine à nouveau.
Je veux parfois me jeter dans cette eau.

Le silence

Le silence

Le silence qui remplace ta sourde colère
Au point d’injurier ton absence qui me sidère
Mon immense peine intérieure te fait face.
Pour briser les larmes devant ma glace.

La courtoisie de ces moments m’échappe.
Et parfois assassine ma tendresse si plate
J’observe le pinson qui siffle à tue-tête.
Qui te regarde, toi, mon éternelle doucette.

La montre de ma vie s’arrêta sur minuit.
Le chronomètre cessa de gérer mes envies.
Je meurs soudainement de ton ignorance.
Troublé à présent dans mon adulescence

Mon sommeil a atteint le piquet de grève.
Il s’agite, manifeste sans violence, sans rêves.
Mon esprit s’amuse à me conter l’histoire.
Celle que je vis, maintenant, chaque soir

L’amour est toujours la raison

L’amour est toujours la raison

Le jour où ton programme s’est éteint
N’oublie pas de venir prendre ma main.
Que je fasse taire tes maux et tes cris
Choisis ton destin à tout instant de la vie

N’oublie pas de gommer ton miteux passé.
Et de penser chaque jour à toute l’amitié
Offerte à ton quotidien en délicatesse
Profite de l’insouciance de ta jeunesse.

Quand tout vous semble lointain et perdu
L’amour est la réponse, fidèle ingénue.
C’est un don qui surpasse toute la haine.
Qui peux s’accumuler chez vous, ma dame.

Je signe avec vous notre vingtième année.
En étant le spectateur de cet humble défilé
Celui de l’éternité, de votre amicale présence
De la délicatesse qui remplace votre absence