La destruction
Nous nous sommes détruit à petit feu,
Je voyais tes doux et beaux yeux
Je m’effritais comme un mille feuille
D’un air triste j’ai fait ce léger deuil
C’était le bon temps de nos vingt ans
Comme le racontait nos parents
Celui de l’amitié et de l’amour volage
Celui des enfants qui n’étaient plus très sage
Ils s’amusaient à boire toute l’eau de ces mirages
S’approchant de moi en me criant » A l’abordage » !
Et sentant le rire étouffé de ces grands enfants
J’eu le malice de leur courir après avec élan
Je n’ai plus le droit à un moindre petit geste
A un faux pas qui pourrait devenir indigeste
J’admire la vivacité tudesque de certains
Que j’exècre pourtant au plus haut point