Éclats de noir
Mes jours, une lente descente dans l’abîme
Où le néant, un rien, m’ennuie et me mine.
Quand mes cernes broient ce noir absolu,
Les nuits si longues, sur cet édredon perdu.
On se reverra bientôt, toi, ma joie du matin.
J’ai oublié de ressentir le moindre chagrin.
Je suis vide de toute émotion, sans espoir.
Ma pensée est confuse dans ce mouroir.
Je suis perdu dans mes choix, mes désirs.
Je ferme doucement les yeux, mon dernier soupir.
Pour ne plus faire de choix, subir le futur,
Une bataille est achevée, j’ai cassé mon armure.
Un nouveau front arrive de chaque côté.
Les munitions et ma garnison sont défaites.
Je me fais prisonnier du camp adverse.
Au loin, un nouvel orage, une belle averse.